Livret A
Le Livret A d’hier à aujourd’hui
Créé à l’initiative du banquier Benjamin Delessert en 1818, le livret A est progressivement devenu en deux siècles le placement favori des français.
Si en 1830 on ne comptait guère plus de 100 000 livrets, l’engouement pour le livret A s’est développé extrêmement rapidement au point d’en dénombrer 2 millions dès 1870. Au début de la seconde guerre mondiale, le phénomène s’est enfin réellement démocratisé au sein de toutes les couches de la société.
Aujourd’hui, le livret A n’est donc plus l’apanage des classes supérieures puisque près de 60% de la population française est détenteur d’un tel compte épargne selon la FICOBA, soit 37 millions de personnes. Seul 4% des livrets atteignent en 2008 le plafond des versements, ce qui représente la bagatelle de quelques 2 millions de comptes.
Il faut considérer que l’engouement pour le livret A devrait encore tendre à s’accroître pour deux raisons fondamentales. D’une part, le traditionnel livret mis à jour par le guichetier à l’aide d’un stylo bille est révolu. Il s’est dématérialisé et le client gagne en praticité pour toutes les opérations courantes. Il est dorénavant possible de faire des virements via internet entre son compte courant et son livret A, de l’approvisionner de façon automatique et régulière ou encore de récupérer ses économies sans avoir à se déplacer.
D’autre part, le livret A reste un produit extrêmement prisé en temps de crise ou de ralentissement économique du fait de la stabilité et de l’absence de risque qu’il induit. Le fait de pouvoir épargner ses économies sans avoir à être tributaire des fluctuations d’un marché va probablement consolider l’attrait pour le livret dans les temps futurs.
En outre, le phénomène devrait encore évoluer dans les années à venir puisque les partenaires historiques du livret A (Caisse d’Epargne, La Poste et Crédit Mutuel) ne sont plus en situation d’oligopole depuis le début de l’année 2009. Il faudra désormais compter avec les banques en ligne (Monabanq, ING Direct, Boursorama Banque, Elcl) et leur redoutable compétitivité à tous les niveaux en matière notamment de service, de coût et praticité.